disciplines d'éveil

L'apprentissage de la géographie

L'apprentissage de la géographie dès la maternelle et jusqu’à l'école primaire permet à l'élève de se représenter la Terre et de prendre conscience du monde qui est le nôtre , le terrestre et le céleste.

On peut entrer dans ce monde par deux chemins :

Le premier, celui que les programmes ont retenu, qui consiste à partir de sa classe, de son école , de la rue, du village, de la ville, de la province, de la région, de la France. Selon ce procédé la prise de conscience se fait. L'enfant perçoit ainsi ce qui lui tombe sous les sens. Il est dans l'immédiat et le sensible. C'est séduisant et c'est logique.

La deuxième démarche est celle que le Père Faure a voulu privilégier.

La première leçon familiarise avec les termes de géographie. Elle est apprise par le conte, la mémoire, le vocabulaire, les travaux pratiques.

En maternelle, on raconte des histoires, on parle des enfants de divers pays, des gens qui vivent dans des pays froids, des pays chauds... On regarde des paysages ( le désert, la forêt tropicale, les étendues gelées, les plages, les montagnes …), des photos de maisons ( igloos, pagode, hutte, immeubles...) de costumes différents, de manières de vivre... On peut aussi construire des maquettes ( une montagne, une maison , une ferme, une gare...) qui seront utilisées pour le vocabulaire.​

Très vite on doit mettre l’élève en présence du globe et du planisphère. Il situe immédiatement dans l'espace le lieu qu'il découvre. Et comme les voyages se multiplient, les récits et comptes-rendus font partis des évocations des enfants.

Il est important de montrer un globe pouvant s'incliner sur son axe, tournant à cause de la rotation de la terre autour du soleil. On montre comment étant inclinés les rayons du soleil n'atteignent pas d’une façon identique tous les points de la terre ( expérience à faire dans le noir). C'est cette situation qui détermine les jours, les nuits, les saisons (variable selon les lieux et moments de l'année).

Puis, faire découvrir que cette terre n'est qu'une toute petite partie du monde, qu'il y a des planètes, des étoiles en quantités innombrables qui sont des mondes à découvrir...

Tout de suite, il convient de faire connaître le cadre où se donneront les notions les plus élémentaires.

Alors la représentation du monde est possible : les terres, les mers, les étendues, les continents...

Ensuite on passe à la représentation à plat.

Ce travail n'est jamais terminé. Il doit durer toute l'année dans toutes les classes élémentaires.

Une fois que les continents sont bien connus, on passe à l'étude des pays. On peut aller à la découverte comme il plaît : on choisit un pays qui est bien repéré sur le globe (la situation, la capitale, le drapeau, la monnaie, la manière de vivre, le gouvernement, les caractéristiques, l'histoire, la religion, les relations avec les autres peuples ... )

On étudie ensuite son propre pays : situation, limites montagnes, plaines, fleuves, villes. Il ne s'agit pas de laisser cela à l'état de nomenclature mais de faire parler les enfants à partir des recherches et expériences qu'ils ont.

Et on peut ajouter la géologie, l'étude des couches, la carte physique actuelle, la population, la vie économique, les relations internationales...

Cette démarche a pour avantage de donner des notions générales qui permettront de toujours se situer dans un espace que nous avons intérêt à bien connaître et à protéger.


Monique Le Gall