accès à la culture

  1. Découvrir ou redécouvrir la poésie

Il est probable qu’on ne retrouve pas facilement aujourd’hui ce fichier et c’est dommage. Mais il existe bien d’autres recueils de poésies et les manuels scolaires fourmillent de poèmes pour tous les niveaux. Et puis pourquoi ne pas s’intéresser aussi aux textes de chansons contemporaines qui, pour certaines, sont de véritables poésies ?

Avec un peu de recherches, chaque enseignant, et pourquoi pas chaque parent pourra constituer lui-même un fichier en recopiant les poésies qui lui semblent les plus intéressantes et les plus abordables surtout pour une première initiation à la poésie.

Mais relisons et savourons ce que Pierre Faure écrivait à l’intention des élèves en introduction de son fichier :

​« POUR LIRE LES POETES

Ces textes sont beaux ! Qu’ils soient lus, relus. Qu’ils suscitent votre admiration, votre choix. Vous pouvez les recopier sur un joli cahier. Ce sera votre Cahier de Poésies. Vous pouvez les illustrer et y joindre des remarques à votre façon, des notations sur ce que vous ressentez à leur lecture.

Un conseil : lisez ces poèmes à mi-voix, puis à haute voix. Apprenez ceux que vous aurez davantage aimés. Dites-les à vous-même d’abord, à votre ami, à vos camarades… et, en classe quand on vous demandera d’apprendre une belle poésie. Mais alors préparez-vous bien à l’avance, pour être sûr de vous. Il ne s’agit pas d’estropier un beau texte ou de vous arrêter en plein milieu !

Un poème, une œuvre d’art se respecte et c’est un tout. Il faut que vis-à-vis de vos camarades, de votre public… et de vous-même, « il passe la rampe ». Il faut qu’il émeuve et touche, qu’il soit admiré, comme il vous a touché et ému...

Alors, la poésie qui habita l’âme de tous ces poètes habitera la vôtre. Ils vous communiqueront un peu du secret de leur art; et qui sait, de leur génie. Vous deviendrez sensible à la beauté. Vous ne pourrez plus souffrir la vulgarité des idées et des sentiments, la médiocrité de la forme. Vous deviendrez plus exigeant pour ce que vous lirez, pour vous-même lorsque vous écrirez. Vous vous essayerez peut-être !

Après cette « initiation » pour vous, poésie et littérature ne seront plus la corvée « des vers et des textes à appendre » mais une invitation à pénétrer en de nouveaux domaines merveilleux et à prendre votre envol »


Pour chaque poème présenté, Pierre Faure établissait une brève biographie de l’auteur pour permettre de le situer à l’époque où il vivait. Il invitait aussi à découvrir les styles ou les genres auxquels ce poème appartenait, donnant ainsi très tôt de véritables notions d’histoire littéraire.

Jean-Marie Diem



2. Éduquer aux gestes pour le dessin

L'histoire de l'art nous renseigne sur la précocité des apprentissages:

Durër, Vouet sont rentrés en atelier à 12 ans, ce qui était la norme, Rubens a 15ans, tard pour l'époque.

Le papier était cher. Les apprentis faisaient leurs exercices sur du sable, de l’argile fraîche avec une baguette, sur des ardoises, des tuiles plates, des murs à la craie, Ce devait être suffisant pour certains grands peintres puisque Le Caravage par exemple, n'a pas laissé un seul dessin et Vélasquez très peu,

Ces enfants passaient ensuite avec précaution à l'emploi du papier. Recevaient-ils une formation spéciale sur la tenue du crayon ? C'est possible mais ce n'est pas documenté. Les représentations d'atelier montrent des élèves, apprentis ou payants, munis de leur planche inclinée, L'essentiel de l'enseignement étant constitué de copies, le maître a pu leur conseiller d'imiter ses gestes sans les analyser,

L'auteur de ces lignes a lui-même copié de nombreuses œuvres de styles et d'époques différentes,

Il a reconstitué ces gestes de base en analysant les traits des anciens et vous invite à prendre connaissance de cette synthèse non exhaustive, elle concerne les enfants en âge de maîtriser leurs corps.


Kyroff

  • DOC LETTRE FEVRIER 2018

Pierre FAURE attachait beaucoup d’importance à la poésie et à son introduction dans toutes les classes. Il veillait avant tout à ce qu’on ne « dégoûte » pas, parfois à jamais, les élèves de la poésie. Pour lui, il y avait 2 grands principes : d’abord ne pas imposer à tous le même texte mais offrir un choix varié de poésies sur un même thème; ensuite, privilégier la diction et la mémorisation en les faisant toujours précéder toute explication ou analyse du texte.

C’est ainsi qu’il a publié en 1969 aux « Editions de l’Ecole » un fichier intitulé « POESIES A L’ECOUTE DU MONDE » qui propose aux élèves 250 poésies, réparties en 36 thèmes, présentées sous boite fichier robuste.



3. En classe ou à la maison, donner le plaisir de lire

Il est nécessaire que les parents et les enseignants attachent la plus grande importance à la lecture de livres et cela dès le plus jeune âge.

C’est ce qui a amené le Père Faure à proposer, pour les petits, une méthode longuement expérimentée qui fait suite à l’excellente technique d’apprentissage de la lecture que sont les « Dictées muettes ». C’est le livre «Lire» du Père Faure et de Denise Malfille et ses 30 carnets de lecture, que malheureusement on ne trouve pas facilement aujourd’hui.

Pour le Père Faure, « Lire ! L’enfant spontanément le désire pour faire comme les grandes personnes, pour être un grand...Lire fait entrer l’enfant dans un monde qui dépasse le petit monde des objets au milieu desquels il se meut…» Et il ajoute : « Il serait regrettable de n’apporter un aliment qu’à son esprit et sa mémoire... Nous avons voulu nourrir son imagination, son cœur et son âme...Nous le faisons pénétrer dans le monde des sentiments… et dans le monde de la poésie. L’enfant de cinq, six, sept ans s’y meut à l’aise et avec émerveillement... »

Pour les plus grands, parents et enseignants pourront proposer des livres d’auteurs adaptés à leur âge. Ils auront l’embarras du choix. A titre d’exemple, ils pourront recourir à « Une bibliothèque idéale » parue en 2018 aux Editions Critérion qui recensent 2000 livres pour des jeunes de 0 à 16 ans.

La lecture d’un livre chaque soir ou pendant les périodes de vacances remplacera avantageusement les fastidieux devoirs à la maison dont les jeunes perçoivent rarement l’utilité et qui, en définitive, ne sont guère efficaces.

On pourra aussi proposer en classe des comptes-rendus écrits ou oraux , par exemple à partir d’une fiche de lecture comme celle-ci

FICHE DE LECTURE (proposée par Maurice Feder au niveau du collège, que l’on devra adapter pour des élèves plus jeunes ou plus âgés)

1. LE LIVRE : Titre-auteur-date-éditeur

2. L’AUTEUR : Sa vie, son œuvre

3. LE SUJET :

  • Genre (roman d’aventures, policier, de science-fiction, nouvelle, conte, récit, reportage, voyage, exploration, sports, voile, alpinisme, technique, etc.

  • Lieu (pays, région, localités) • Milieu social (artisans, ouvriers, paysans, cadres, artistes, oisifs…

  • Epoque (décor…)

  • Action (la résumer en dix lignes, l’essentiel)

  • Personnages (rôle, caractères, qualités)

4. MES DECOUVERTES : Coutumes, histoire, géographie, idées, réflexions, sentiments.

5. VOCABULAIRE : Notez avec leurs références - et leur orthographe - des termes familiers à l’auteur et que je ne connaissais pas, les expliquer à l’aide d’exemples tirés du texte.

6. STYLE : A l’aide de citations montrer s’il est familier, solennel, coloré, vivant, coupé

7. APPRECIATION : Dire en quoi ce livre m’a plu ou déplu, si j’aurais plaisir à le relire.

8. SELECTION et ILLUSTRATION : Je recopie un extrait court, mais de qualité et je l’intitule : « ... ». Je l’accompagne éventuellement d’un dessin ou d’une photo.